La photo-thérapie ça intrigue, ça donne envie parfois, ou alors on ne se sent vraiment pas prêt·e. Voici quelques questions que l’on peut déjà se poser avant de franchir le pas. Loin d’être exhaustives, se les poser permettra au moins de commencer une réflexion et un cheminement sur vos besoins et attentes, et peut-être vous permettre d’y voir un peu plus clair !
1) Est-ce que le problème c’est mon corps, ou le regard que j’ai sur lui ?
Si vous répondez immédiatement « mon corps », c’est que peut-être il y a d’autres étapes à effectuer avant de vous lancer dans la thérapie par la photo.
Ici, l’objectif est de faire la paix avec son corps, d’en faire un allié plutôt qu’un ennemi. En partant du postulat « mon corps est un problème« , vous risquez de venir chercher des preuves dans les photos. Avec un état d’esprit « mon regard est le problème« , vous vous autorisez à le remettre en doute et êtes davantage ouvert·e au changement.
Ce n’est pas forcément évident de savoir répondre à cette question. Mais si vous hésitez, c’est que vous avez peut-être déjà un début de réponse… 😉
2) Pourquoi n’ai-je pas réussi à changer, seul·e, mon regard jusqu’à présent ?
Si vous aviez une baguette magique et que le regard sur vous-même était comme vous le souhaiteriez, qu’est-ce que vous feriez ? Comment vous comporteriez-vous ? Et pourquoi n’y avez-vous pas réussi jusqu’à présent ?
Parfois, notre envie de changer est proportionnellement égale à notre incapacité à y arriver : nous avons des résistances inconscientes au changement. Car changer, c’est perdre quelque chose. Et il arrive que ce que l’on perd nous fasse peur sans que l’on identifie pourquoi. (Par exemple, réussir à s’apprécier c’est s’ouvrir aux autres, et « l’autre » peut être synonyme de danger.) Il est important d’identifier les blocages pour pouvoir les dépasser.
C’est pour tenter de répondre à cette question et aider à surmonter les blocages au changement que j’envisage la photo-thérapie comme un processus en plusieurs étapes, avec des temps d’échange avant (et après) la séance photo.
3) Est-ce que ma problématique demande à être creusée par d’autres professionnel·les avant ?
Assurez-vous que la personne que vous contactez ait l’expérience nécessaire pour vous accompagner dans votre demande. Par exemple, si vous avez subi un traumatisme, le/la photo-thérapeute ne doit pas être la première personne à qui vous en parlez (sauf s’il/elle est psychologue en parallèle, évidemment).
Parfois, la photo-thérapie intervient dans un second temps, après un travail de fond effectué en analyse, et c’est à ce stade qu’elle prendra tout son sens.
Ainsi, n’hésitez pas à coupler plusieurs formes de thérapies pour prendre les bénéfices de chacune d’elles !
Je vois vraiment la photo-thérapie comme un complément très très efficace à toute autre forme de thérapie, car cela vient s’appuyer sur un outil différent (et donc une autre approche : le visuel, l’art…). Suivre une psychothérapie n’est bien sûr pas un pré-requis pour se lancer.
Bien sûr, des questions on peut s’en poser beaucoup d’autres ! Alors s’il y en a qui vous turlupinent, n’hésitez pas à me les poser 🙂